Le crochet m’a toujours fasciné. Je me revois, gamine, en train de zieuter les mains habiles de ma tante, pendant qu’elle crochetait de la dentelle fine et délicate. Les mouvements de ses mains me semblaient terriblement complexes et la gosse que j’étais n’a jamais voulu se lancer dans cette activité. « Moi ? Crocheter ? Non mais c’est un truc de vieux ! » Faut dire qu’à 10 ans, la perspective de faire soi-même ses napperons en dentelle est moyennement sexy.

Et puis la gamine que j’étais a grandi. L’envie de créer et réaliser des choses de mes propres main est devenue plus forte. Il y a un an et demi, je me suis lancée dans le tricot, ayant quelques bases données par ma mamie-d’amour. Le crochet, je disais toujours « ouais, plus tard… ». Puis, en janvier, j’ai décidé de me lancer un défi : « Cette année, tu t’y mets ! Avant la fin 2013, tu devras savoir crocheter ». CHALLENGE ACCEPTED ! Je suis donc bien contente de voir annoncer ça, I DID IT, je « sais crocheter » !
Bon, en réalité, j’ai juste les bases, et je n’ai rien créé de bien folichon. Mais quand même, l’envie et là, les mouvements aussi, il ne me reste plus qu’à me lancer dans un vrai projet.

J’avais en fait envie de partager avec vous mes conseils de débutante, pour celles qui, comme moi, ont un peu peur de se lancer. Genre, entre bleues, on peut se comprendre.

Le matériel
Pour débuter, il faut d’abord bien s’équiper. Élémentaire, mon cher Watson ! A mon avis, il est plus simple de commencer avec un crochet de taille 5 ou 6. C’est plus pratique, l’objet est gros sans être trop imposant et on voit mieux ce que l’on fait (là, c’est la bigleuse qui parle).
Vous trouverez dans le commerce des crochets en acier, en plastique ou en bambou. Comme pour le tricot, il s’agit d’une question de gout. J’ai essayé le métal et le plastique, je trouve le métal plus confortable à utiliser, mais le fil glisse plus dessus.
Sous les conseils d’Enabis, j’ai alors commandé un kit de crochets en bambou sur internet. Il y en a de toutes les tailles et les prix défient toute concurrence sur Ebay (5 euros les 12, frais de port offerts). Je dis ça, je dis rien !

Et le choix de la laine ?
On choisit une laine solide qui n’a pas tendance à se déliter quand on la travaille. Favorisez les couleurs claires pour voir plus facilement où passe le fil, où on voit planter le crochet, tout ça. J’ai fait l’erreur de vouloir commencer avec une laine bleue nuit, et je peux vous dire que c’était la merde !

Débutante comme moi, ma super copine Douce Mise en Scène m’a filé de son « fil magique » pour commencer. Il s’agit d’un fil comme le « Glossy », de Phildar, en acrylique, souple et lisse. Pas de problème pour le crocheter, il n’y a pas de risque qu’il se délite ou de planter le crochet à l’intérieur même (et de galérer ensuite comme une grosse brute). L’avantage ? C’est qu’il est pas du tout cher !
Pour le second essai, j’ai ensuite décidé de prendre un fil tout à fait basique et le moins cher possible : je savais que j’allais le malmener, le crocheter, décrocheter, le casser, faire des noeuds pour finalement, tout foutre en boule dans un sac. Prendre du coton ou un fil avec de la vraie laine dedans m’embêtait un peu, alors j’ai pas réfléchis plus que ça. Une pelote de fil « Charly » de Phildar, et roulez jeunesse !
Evidemment, si vous avez des chutes de laines et que vous ne savez pas quoi en faire, vous pouvez les utiliser !

Les tutos vidéos
Si comme moi vous avez besoin de voir pour comprendre, dans un premier temps, les livres vous seront inutiles. J’ai décidé de me lancer en regardant des tutoriels vidéos sur YouTube, comme tout le monde.
Je peux vous dire que j’en ai bouffé des heures de vidéos sur le sujet, mais si j’ai deux adresses à vous donner, ce sont celles ci :

• Knit Spirit, référence en la matière. Ses tutoriels sont clairs et simples, plutôt bien expliqués et les mouvements sont bien visibles.
• TéléTricotin, chaine YouTube trouvée un peu par hasard. C’est une mine d’informations, d’astuces et de tutos faciles à reproduire.

Pour commencer, je n’ai pas voulu me lancer dans un vrai projet. J’ai juste décidé de crocheter un rectangle de mailles serrées, pour me familiariser à l’objet, aux mouvements des doigts et à tenir le fil correctement. J’ai fait de même avec les brides (simples, doubles…) jusqu’à avoir un brouillon plus vraiment brouillon. Une fois les mailles régulières, j’ai décidé de me lancer dans ce qui me faisait le plus envie : le granny ! C’est tout à fait con, mais une fois qu’on maitrise les points de bases, se lancer dans des projets un peu plus complexes, c’est déjà beaucoup plus simple.Avant de vous lancer, respirez et allez-y zen. Oui, vous allez vous planter, oui, vous risquez de rien comprendre, oui, vous allez vous arracher les cheveux. Mais vous allez finir par y arriver avec un peu de patience. L’ouvrage vous gonfle ? Posez-le, faites-vous un thé, et reprenez ensuite. C’est comme ça que le crochet, si j’ai fini par le vaincre, vous aussi vous pouvez !