Il y a quelques jours, j’ai été baptisée. Baptisée du métro. Vous savez, #harcelementderue & co. C’est pas la première fois que ce genre de choses m’arrive. Je dirais même que j’y suis tristement habituée. Ça fait des années que ça dure et j’ai peu d’espoir que ça se calme un jour. Rapport à la connerie humaine et au manque d’éducation. Mais là, c’était la fois de trop. Celle où on le vit encore plus mal que les 100 autres fois précédentes. Et il fallait que j’en parle. C’est peut être anodin pour la plupart d’entre vous. Je vais encore entendre un « Bienvenue dans le métro parisien meuf ! » (et ça me fait gerber, sachez-le, parce que ça arrive de partout !) mais tant pis. Parce que mon petit témoignage de rien du tout touchera peut être certains d’entre vous, et comprendront que non, toucher un cul dans le métro, ça ne se fait pas, et que ce n’est pas « rien ».
Ma mésaventure ? Je vais copier ce que j’ai twitté quelques heures après. Parce que j’ai pas le courage de réécrire tout ça et que le temps est passé dessus… C’est parti !
Le baptême
« 12h20, ligne 9 bondée. Jusque là, tout va bien. Obligée de me caler dans l’allée entre les sièges. Jusque là, tout va bien aussi. Je respire doucement pour pas laisser l’angoisse monter. Je suis hyper claustrophobe et être entourée de tant de monde me rend parfois malade. Genre, crises d’angoisse. Mais là, ça va.
Avec le cahot du wagon, je sens des petits coups sur ma hanche, je ne fais pas attention. Puis, une contact plus franc de quelques secondes. Quelques secondes, je fais pas attention non plus. Puis je sens finalement quelque chose appuyer sur mes fesses. Lourdement. Je jette un œil et je vois un mec, 60 ans, « assoupi » sur mon cul. Je me décale en donnant un coup de hanche. Il fait mine de sursauter. Il s’excuse platement. « Vraiment, pardon, je dormais ». Rebelote 3 minutes après. Là, je donne un grand coup et je me décale. Son regard. Son regard de vieux dégueu’ satisfait d’avoir tâte un cul avec sa joue. Il a réussi son coup et est visiblement content. Il s’en cache plus.
Une place se libère un peu plus loin et je décide de m’asseoir en pendant que comme ça, mon cul serait protégé. Pas con comme démarche non ? Ben non… Il y a toujours autant de monde dans le wagon. Des gens dans l’allée des sièges, là où j’étais. Un homme se place debout près de moi. Tout va bien. Je me détends tant bien que mal. Propre sur lui, 40 ans, plutôt pas mal. Il me sourit, je regarde ma voisine et je repars dans mes pensées. Et puis… je sens un truc sur mon épaule. Léger. Par petits coups. La première fois m’ayant pas servi de leçon, je fais pas gaffe non plus. Ca continue. Encore, encore. On est vraiment serrés. Je lève les yeux au bout de quelques secondes, un poil excédée. Je comptais lui demander de faire attention. Jusqu’à ce que. Jusqu’à ce que je me rende compte qu’il frottait enfin son sexe sur mon épaule. Avec insistance. Ce que je pensais être sa hanche. Regard d’effroi et de haine. Réaction en 2/2, un grand coup d’épaule dans les couilles. Genre, fort. Puis je me suis levée en trombe en lui écrasant les pieds. Et je suis partie, une seconde fois.
Heureusement, je descendais ensuite. Tremblements et haine. Peur de la foule. Genre, évidemment, je descendais là où tout le monde descendait. Obligée de laisser passer les gens. Histoire de se calmer. Se détendre. Se dire que c’est rien. Mais en fait, non, c’est pas rien. C’est dégueux. Sale. Immonde. Et je me sentais mal. Moralité ? Je me demandais comment je réagirais dans ce genre de situations. Maintenant, je sais. Je pensais me terrer dans un trou, fuir et pas broncher. La peur, tu vois ? Ben en fait non. J’ai rendu « le coup ». Le pire ? Sur le moment, je me suis sentie mal. Là, maintenant, je me sens forte. Pas vraiment forte, mais un peu. »
Les jours d’après le #harcelementderue
Et 10 jours après ? Quand j’y repense, j’ai la nausée. Je comprends toujours pas comment on peut faire ça. Faire-semblant-de-s’endormir-sur-le-cul-d’une-nana-dans-le-métro. Poser-ses-couilles-sur-l’épaule-d’une-inconnue. On dirait des phrases kamoulox, non ? Et bien non, il y a bel et bien des connards qui s’autorisent ce genre de saloperies. Genre, c’est normal. « C’est rien. Après tout, y’a pas de viol, y’a pas de tripotage, c’est rien. » « Pourquoi en faire tout un flan ? Il y a pire ailleurs ma petite, passe à autre chose, t’en verras d’autres » « Oh, il avait besoin de chaleur humaine ! Hihihi » « Non mais tu devais porter une robe et un décolleté, non? ». Autant de réponses que j’ai eu après avoir raconté ça. Des gens proches, comme des inconnus. Il n’y a que moi qui trouve ça aberrant ?
Avec le recul, je me suis aussi rendu compte d’un truc fou. Personne n’a bronché dans le métro. Personne. En y repensant, la nana assise en face du premier connard m’a regardée quand je suis partie, avec un regard navré et un peu gêné, mais n’a rien fait. Quant à l’autre, celui qui doit encore avoir mal aux couilles en pensant à moi, et bien là, rien. Un homme en face a grimacé quand il a compris ce qu’il se passait, mais pour quoi ? Pour ce qu’il m’arrivait ou pour la douleur de l’autre ? Une mamie m’a houspillée parce que je l’avais un peu bousculée en me barrant, alors que je m’étais excusée platement. Mais personne n’a bronché. Quand même, ne me dites pas, un mec se frotte sur l’épaule d’une nana, ça se voit, non ? Vous fermeriez les yeux, vous ? Vraiment ? Je sais que moi, je bondirais ! Là, rien… Aucun soutien ni même un sourire compatissant. On est tous devenus aussi blasés face à ces comportements ? Face au #harcelementderue ? Parce que c’est devenu monnaie courante ? Ou parce qu’on a peur ? Je me pose 1000 questions depuis et je n’ai aucune réponse concrète qui me vient en tête.
Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule
Cherrylouise publiait la semaine dernière sur son blog un chouette article qui m’a de suite interpelé. Elle présentait l’asso « Colère : nom féminin » qui a créé un super tote bag et un débardeur « Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule », vendus entre 10€ et 12€, et dont tous les bénéfices seront reversés à une association qui lutte contre le #harcèlementderue, les violences faites aux femmes & co.
Déjà, j’étais fan de l’initiative ! Mais depuis, encore plus. Si mon petit compagnon Feflozz ne m’avait pas offert ce sac pour mon anniversaire (love sur toi et sur 12 générations de chatons), et bien les amis, je l’aurais commandé sans aucune hésitation. Parce que le graphisme déchire, que le message est super (on m’a même dit que ça aurait pu être ma créa ^^) et que surtout, on peut aider, avec nos petits moyens !
Timing parfait ou ironique ? Je ne sais pas. En tout cas, je vous encourage vivement à aller voir cette asso vraiment chouette et à faire passer le message !
Promis, on se retrouve vite pour un billet un peu plus frais et léger, promis… Je m’exprime rarement sur ces choses personnelles mais, je crois que j’avais besoin de publier tout ça. Des bisettes !


29 Comments
Bonjour,
j’habite loin du métro et les rares fois où j’ai pris le métro (4 fois je crois) j’ai toujours pensé à ce genre de situation…en me disant qu’il fallait être gonflé et dégueulasse pour faire ce genre de geste. Et là, je tombe sur ton blog (en cherchant des idées tricots…) et je me suis restée sans voix. C’est possible!!!
Je trouve cela vraiment dégueulasse, dégradant pour l’image de la femme. Non ne sommes pas respectée.
Bon courage pour les prochaines fois où tu prendras le métro.
9 juin 2014 at 7:22Bises
Merci à toi Jennix.
11 juin 2014 at 8:46J’ai tellement eu ce genre d’expériences que j’essaye de ne pas y penser constamment, sinon j’ai peur de finir par voir le mal partout. Il faut juste être sensibilisé, savoir que ça existe et avoir le courage de réagir le jour où on est confrontées à ce genre de saloperies.
Merci à toi pour ton gentil mot !
Oh nooon….! Mais quelles mésaventures! Deux fois dans la même journée? C’est pas possible !!!! Je ne sais pas ce qui est le plus choquant: qu’on se tripote sur toi, ou que personne ne dise rien……Tu peux pas porter plainte pour des choses comme ça? Moi je pense que les hommes ont toujours fait ça, et le feront toujours, parcequ’il n’existe pas de punition (sauf exhibitionnisme quand c’est en ville, et quand ils ont la kékette à l’air…)
Tu as vu le films « Les femmes du bus 678 »? Un film Egyptien, qui parle de femmes qui ont le même soucis dans les bus – les hommes cachent un citron (ou une mandarine) dans leur poche pour faire croire que c’est ça qui touche la femme, mais en fait ils se tripotent….Du coup, une bande de femme commence à se rebeller en les attaquant avec un couteau. Petit à petit, on comprend qu’ils sont nombreux à se faire attaquer…Bref, on devrait peut-être en prendre de la graine….
Quand j’avais 15 ans, je suis allée à Paris chez ma mère pendant une semaine. Un jour, j’étais dans le métro avec elle et mon frère, la rame était pleine à craquer (comme d’hab’), je portais un pantalon blanc (les pantalon Pussy bien moulant de l’époque, tu te rappelles?). J’ai senti quelque chose toucher ma fesse, quelque chose de chaud. Puis quelque chose de liquide……Je ne me suis pas retournée, je pensais que c’était quelque chose….n’importe quoi , mais pas « ça ». En sortant de la rame, je me suis essuyée, et j’ai très vite compris que c’était du sperme. J’en ai jamais parlé à ma mère qui pourtant était avec moi. Je me rappelle avoir pris une douche juste en rentrant, et m’être frottée…frottée…
Depuis, je fais toujours attention dans le métro, je ne colle jamais quelqu’un, surtout un homme….Y’a trop de pervers….
9 juin 2014 at 7:23Je ne connaissais pas du tout ce film non, mais du coup, j’ai très envie de le voir !
Ton témoignage me donne envie de mettre plein de coups de poings à ces mecs là.
Décidément, on est quoi ? Des morceaux de viande et c’est tout ?
Je n’ai pas pu rentrer chez moi juste après ma « mésaventure » mais je n’attendais que ça, justement pour me laver, laver, laver encore. J’ai réussi à occulter ça pendant toute la journée et en rire, mais c’est en rentrant le soir que je me suis vraiment énervée.
11 juin 2014 at 8:48Bref, merci pour ton long mot. Mon témoignage apportera peut être une pierre à l’édifice, mais le tien, et tous les autres aussi. Alors vraiment, merci !
au début j’ai été enthousiasmée par cette initiative et puis… disons que certaines choses sont venues me titiller. et je suis tombée sur cet article. http://www.toutalego.com/2014/06/colere-nom-feminin-et-autres-objets.html
9 juin 2014 at 7:31Alors je ne nie pas que ça a l’air d’être une grande idée toussa toussa mais ça sent un peu trop le mercantile pour moi.
J’ai suivi ton agression sur twitter et je compatis (surtout que même en prenant le bus/tram tous les jours dans ma ville, je n’ai jamais subi ce genre d’agression) mais parfois un geste bienveillant peut se révéler être mercantile :)
As tu lu les réponses à cet article ? Ou les membres de différentes assos dont celle-ci expliquent leur point de vue ? Il est dommage de directement se braquer sur le côté mercantile, alors qu’il est évident que pour certaines choses, l’argent est nécessaire, et ne tombe pas du ciel. Et puis à 12€ le débardeur, on peut pas dire que ce soit pour le fric, quand on voit ce que certaines marques demandent… Bref, creuser plus loin avant de tirer des conclusions, dans ce cas ci je ne suis pas d’accord avec tout à l’égo (:
10 juin 2014 at 3:00La polémique est grande en effet. Mais personnellement, je m’en contrefous. Parce que les produits ne sont pas chers (et vu le buzz, ils auraient pu faire carrément plus de fric). Moi moi, l’important, c’est que le message passe. De partout !
11 juin 2014 at 8:50Mais je comprends ton avis :)
J’ai moi aussi eu affaire à un homme qui se frottait à mon épaule, soit disant parce qu’il y avait beaucoup de monde dans le métro. En le voyant monter je m’étais dit qu’il n’était pas net mais j’avais continué de parler à ma copine comme si de rien n’était.
9 juin 2014 at 7:33Quand des places se sont libérées plus loin, on a vite bougé mais ça ne l’empêchait pas de continuer de me fixer avec un regard bien lubrique à quelques mètres de là, avec son visage rougeaud d’alcolo.
Ah, oui : j’avais 14 ans quand ça m’est arrivé. Et ça n’a malheureusement pas été la dernière :(
Mes premières « agressions » remontent à mes 12 ans. Un papi de mon quartier avait pris l’habitude de me siffler quand je passais devant lui. Tous les jours. Et un jour, il m’a mis une main au cul. Sur le coup, j’ai rien dit et j’ai filé. Et il a recommencé le lendemain. Là, j’ai fondu en larmes et je lui ai hurlé dessus en lui disant que putain, il pourrait être mon grand père et que c’était un sale porc. Toute la rue s’est retournée (sur passante d’un quartier populaire) et ce jour là, le mot est passé. On ne touche pas à Célina. On ne touche pas aux jeunes et on se calme ! Depuis, je le croise parfois et il baisse les yeux. Cette idée me plait. J’ai réussi avec un, on y arrivera avec d’autres, non ?
Ton témoignage me fout tellement les boules Jade ! A 14 ans, on arrive pas à comprendre ni pourquoi ni comment on peut faire ça et ça peut créer de vrais traumatismes :( Ca me révolte tellement.
Courage à toi aussi donc !
11 juin 2014 at 8:56Olalala sainte mère de dieu les gens ont un réel problème ! J avais vu un reportage sur ça dans les métro parisien ça s appèlerait des « frotteurs » et les flics les chasseraient en civils mais bon…
9 juin 2014 at 7:49Ça ne m est jamais arrivé (à Paris ou ailleurs) et je ne sais pas comment je réagirais non plus! Pas envie de dire « moi je » alors qu on peut jamais savoir face à une tel situation invraisemblable ! En tout cas bonne réaction et achètes toi une lacrymogène ou un taser si jamais l envie leur prennent d aller plus loin
Tu as une chance folle Sophie ! Ca arrive tellement tout le temps, à tout le monde. Ca me rend folle !
11 juin 2014 at 8:58La lacrymo, j’y pense de plus en plus. Comme les cours de self défense. Mais j’ai peur de tomber dans la peur. Alors pour le moment, j’attends. Quoi, je ne sais pas… mais ça viendra peut être, quand je serai amenée à rentrer le soir seule ou je ne sais pas…
« Tiens, demain je vais aller frotter mes seins contre les fesses d’un bel homme dans le métro ! » (je suis petite, c’est pratique).
9 juin 2014 at 10:43Non – Jamais on a ce genre de pensée…
Bon, je vais pas philosopher ici, mais espérons que les mentalités changent un peu.
Les autres qui ne bougent pas alors qu’il y a quelque chose de « pas normal » est trop courant. Je me rappelle d’un jour dans le métro bondé, je me prenais la tête avec un mec qui avait sa main dans la poche d’une nana pour lui piquer je ne sais quoi. J’ai réagis, évidemment pour lui j’étais raciste et j’aimais pas les arabes et il avait rien fait. J’essayais de calmer le jeu mais il s’énervait, et là, un mec qui était tranquillement assis ma tape sur l’épaule et me fais signe « mollo mollo » comme s’il avait peur de quoi que ce soit… Mais PUTAIN il m’a encore plus énervée que le pickpocket.
Bref, bref…
Tu as raison ! Jamais on se dirait ça :D
La peur est terrible de partout. La notre, celle des autres. Mais tu as raison, il faut réagir ! Au moins pour notre conscience, même si parfois, c’est pas raisonnable.
11 juin 2014 at 8:59Je trouve que ta mésaventure est à la limite de l’agression sexuelle.
10 juin 2014 at 12:16J’avais vu un reportage une fois sur ce genre de pratiques dans le métro. Ca m’avait donné la nausée aussi !
Franchement, Je ne comprends pas qu’ils puissent penser pouvoir faire ce qu’il veulent de notre corps tout ça parce qu’ils ont une b***. Hé ho les gars, les femmes ne sont plus votre objet, nous ne sommes plus soumises, nous sommes des humains et nous méritons du respect. Non pas du respect. Juste qu’on nous laisse tranquilles. Point.
Il est temps que les mentalités changent ! Tu as raison. Mais c’est en en parlant que les choses avanceront. D’où mon envie de publier ce témoignage…
11 juin 2014 at 9:02Merci pour le soutien Paula !
J’avoue que j’admire ton courage. Je ne l’ai pas eu toutes les fois où c’est arrivé (plus d’une fois donc). Je ne comprends toujours pas pourquoi on se sent si sale après ça alors que le dégueulasse c’est l’autre.
10 juin 2014 at 12:31Tu n’as pas a admirer ça. Je n’ai pas réagi courageusement mais sur le coup, l’impulsion. J’ai pas réfléchi une seconde et je me suis senti terriblement mal après. Et ça aussi ça me révolte. Je me sens mal parce que je lui ai fait mal ? C’est fou, non ?
11 juin 2014 at 9:03Tu as raison, on ne devrait pas se sentir sale. Et pourtant !
Je suis loin de Paris maintenant mais je vois que 20 ans après rien n’a changé …
10 juin 2014 at 6:02C’est triste , écoeurant, révoltant. Envie de leur exploser la tronche à ces pervers détraqués . Et les gens qui ne bronchent pas, c’est le coup de grâce qui fait presque encore plus mal . Courage et bisous
Paris, Montpellier, Grenoble, petits villages de France et de Navarre, malheureusement, c’est de partout pareil tu sais ?
11 juin 2014 at 9:05Et tu as aussi raison, les agressions sont révoltantes mais le manque de réaction des témoins me rend tout aussi folle.
Un jour, tout ça changera. Un jour…
Je suis vraiment désolée de ce que tu as du subir. Non seulement, deux harceleurs (voire agresseurs en fait) en un trajet, et en plus les réactions décevantes et horribles de tes proches.
Ne t’excuse pas de publier un billet sur ce sujet, même si ce n’est pas ta ligne éditoriale, il ne faut pas hésiter à partager ce genre d’expériences, plus les victimes en parlent, plus les gens prendront conscience que ce ne sont pas des cas isolés, mais bien quotidiens.
D’ailleurs, j’en profite pour te donner le lien de ce site qui sert à publier les témoignages de harcèlement de rue : http://france.ihollaback.org/
Bon courage à toi en tout cas, et bravo pour le coup dans les couilles, à défaut de devenir moins con, peut être que ça lui servira à réfléchir avant de faire ce genre de choses.
10 juin 2014 at 6:40Ma ligne éditoriale est ce qui me tient à coeur alors ce billet a tout à fait sa place ici :) Mais en général, je blogue sur des sujets plus légers dirons nous ^^
Je trouve ça important d’en parler. On devrait toutes le faire. Pour que tout le monde comprenne qu’on est toutes touchées. Les mecs feraient ça s’ils savaient que leurs mères, leurs soeurs, leurs filles sont aussi touchées ?
Merci pour le lien, j’irai voir ça très vite :)
Courage à toi aussi et merci pour le petit mot !
11 juin 2014 at 9:12Ce genre de mésaventure m’est arrivé bien trop souvent à Paris quand je n’étais encore qu’adolescente. Je vis maintenant en province et malheureusement, ça arrive aussi… Je me souviens encore de ce type d’une quarantaine d’années qui s’assoit à côté de moi dans un wagon vide et commence à frotter sa cuisse à la mienne, puis avec ses mains, moi coincée entre lui et la fenêtre sans pouvoir m’échapper sans lui grimper dessus, qui s’offusque quand je lui demande d’arrêter en me disant qu’il est marié (lol?)… Ou alors le type qui te suit la nuit dans la rue, braguette ouverte et toi qui te demande comment faire pour ne pas l’amener jusqu’à ton appart vide.
10 juin 2014 at 9:09Ce ne sont que quelques exemples parmi la dizaine de situations vécues et bordel, que c’est révoltant de se sentir considérée comme un morceau de viande et si peu respectée… et que ces comportements sont presque du domaine de la normalité pour certains.
Dur ce témoignage aussi ! En fait, le plus difficile dans cet article, c’est de lire tous vos mots, vos expériences et de me dire qu’on est toutes touchées. C’est fou quand même !
11 juin 2014 at 9:15Courage à toi aussi, donc
J’ai vécu ça des dizaines de fois dans les transports, dans la rue, mais jamais au travail.
11 juin 2014 at 9:17Peut être parce qu’on comprend vite que je ne me laisserais pas faire et que j’ai une grande gueule.
Je touche du bois en tout cas !
Et désolée de lire ton expérience, ça me révolte tout autant.
Courage !
Je n’habite plus la région parisienne depuis quelques mois et j’avoue que de ne plus avoir à subir ce genre d’abus me soulage. Ca me révolte toujours autant ces comportements…. Et malheureusement il y a pleins d’autres exemples….. Moi je l’ai vécu au sein de mon travail (une petite main aux fesses, en douce, l’air de rien, en fourbe…). J’ai déboulé dans le bureau de mon DG direct pour le signaler. Ca a été vite réglé. Mais dans le métro, à part hurler et faire un scandale (ce qu’il faut avoir le courage de faire), je ne sais pas trop ce qu’il faut faire… En tout cas, je trouve le sac excellent et j’espère qu’il aidera un peu à faire changer les mentalités.
11 juin 2014 at 9:04Je t’embrasse,
Carol
Immonde immonde immonde, je me demande vraiment pourquoi ces mecs n’ont aucun scrupule, aucune gêne et ne s’excusent jamais. J’ai aussi connu ça, à Marseille mais dans le bus. Un plus agé et un autre de la cinquantaine qui se cachait derrière des lunettes noires. Pfff. Coups de coudes et fusillement de regards pour riposter mais aucune excuse de leur part. Ils font comme s’ils étaient innocents et ils mettent ça sur le compte de la » foule » et des secousses du chauffeur… Et moi par peur de « représailles « , je préfèrais ne pas créer de scandales… J’étais plus jeune mais j’en garde encore des frissons. Du coup ma technique c’est de me mettre dos à la fenêtre et sac devant moi pour pas qu’on me « touche ». Désolant d’en arriver là :( Et je me rappelle de la reflexion d’une fille dans le bus, une personne un peu agée se frottait contre elle et après s’être gentiment poussée, oui gentiment, elle m’a dit : » le pauvre, il n’a plus l’occasion ». J’étais choquée !
Mais ton histoire, quelle horreur ! Tu as bien eu du courage de lui flanquer un coup dans les c****, il l’a mérité !!!
J’espère de tout mon coeur que cela ne t’arrivera plus. Stop au #harcelementderue !!!
12 juin 2014 at 11:36Belle initiative cette asso.
Non mais dans le métro ou le RER, il y a trop de gens bizarres! J’ai failli me faire toucher (et pas les fesses) dans le RER un matin. Je l’avais pris tôt et j’étais fatigué alors je somnolais (ma belle-mère en face aussi somnolais). Un monsieur âgé est venu s’asseoir à côté de moi l’air de rien, je n’y pas prêté attention plus que ça. J’avais mon sac à main posé sur mes cuisses. Tout d’un coup je sens comme un poids léger sur mon pubis, sans ouvrir les yeux, je me dis que c’est le monsieur d’à côté qui dormait (lui aussi finalement) qui s’appuyait un peu trop vers moi et s’appuyait sur mon sac, d’où le poids que je sentais. Jusqu’au moment où je pense sentir une main et non plus un poids sans importance. Alors là je me dis qu’il est en train de fouiller de mon sac. J’ouvre les yeux regarde et que vois-je, la main du monsieur sur mon pubis en dessous de mon sac. Je le regarde, il fait mine de dormir. Je crie « vous faites quoi là, vous êtes malade ou quoi ». Et lui il fait genre il se réveille brusquement par le bruit comme si de rien était, et il est parti (timing parfait pour lui parce qu’on était arrivé en gare). Ma belle mère étonnée (comme les gens autour qui me regardaient) ne comprenait pas ce qui venait de se passer non plus! J’étais choquée!!
Enfin bref, bienvenue à Paris!!!!
Ravie de t’avoir rencontré au workshop créatif hier.
Bise
15 juin 2014 at 12:54Holà!
C’est « marrant » de voir que finalement, c’est le genre de trucs qui nous arrivent à toutes au moins une fois dans notre vie…
J’ai 3 expériences, la première à Stockholm, dans le métro aussi (ah la promiscuité des transports en communs!) j’avais quinze ans, accrochée à la rambarde au milieu du wagon, un homme à trouver bon de venir frotter son sexe sur ma main…je savais absolument pas quoi faire, donc je me suis précipitée vers mes copines assises un peu plus loin. Je suppose que là aussi des gens avaient vu et n’avaient rien dit…
Deuxième, dans le métro parisien, j’ai pas tout compris, assise à côté d’un type en long manteau et sacoche, je croyais que c’était sa sacoche qui me frottait la cuisse, en fait il devait avoir une technique bien à lui…bref quand j’ai fini collée à la vitre, je me suis levée et je suis allée ailleurs.
Et la dernière, pas plus tard qu’il y a vingt jours aux solidays, je sors de la foule pour le dépêcher d’aller voir ailleurs un autre concert avant qu’il ne se termine, et là quelqu’un (ou quelqu’une, je n’ai absolument rien vu) m’a foutu une main au cul bien volontaire qui fait limite mal! Bref, impossible de voir à qui appartient la main, la prochaine fois, j’avancerai dans la foule avec une main sur les nibards et l’autre sur mon cul!!!
C’est pas forcément horrible comme expériences, mais c’est un peu humiliant, surtout du fait que ça soit tabou.
Quand j’aurai des grosses ado, je leur raconterai ces histoires, qu’ils sachent à quoi s’attendre d’une part, et d’autre part pour leur montrer qu’il n’y a pas de honte à avoir. Comme ça eux, ils seront peut-être capables de mettre des mains à la figure de ces imbéciles sûrement un peu malades aussi.
Bon courage à toutes! Je pense qu’il faut qu’on apprenne aussi à en parler et à riposter, de façon limite réflexe.
9 juillet 2014 at 10:16[…] m’a offert le meilleur cadeau du monde pour un timing presque parfait. Depuis, ce sac ne me quitte plus ! // J’ai aussi découvert plus précisément A […]
19 janvier 2015 at 5:44