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Capharnaüm

Colocation avec une personne âgée : ma jolie expérience

Posté dans Capharnaüm, Paris
le 2 avril 2015

Il y a quelques années, alors que j’avais tout juste 23 ans, j’emménageais avec Robert, 96 ans, en colocation. Après avoir été interviewée par lePlus de l’Obs il y a quelques jours, j’avais envie de partager avec vous cette expérience aussi touchante qu’insolite.

Colocation avec une personne âgée - Photo by judithaitken

Pourquoi se lancer dans une colocation avec une personne âgée ?

A l’époque, j’étais une petite étudiante boursière et fauchée qui arrivait à Paris pour son stage de fin d’études. Et inutile de vous dire que je n’avais pas 500e à mettre pour un studio miteux de 9m2. En arrivant en milieu d’année, je n’avais pas réussi à trouver une place en cité universitaire. L’idée de la colocation est venue d’elle-même, mais en regardant les loyers, là encore c’était bien trop pour moi. Puis j’ai entendu parler du Paris Solidaire, qui proposait des colocations avec des personnes âgées, avec des loyers modérés. J’ai donc foncé. Après un rapide entretien, j’ai été mise en relation avec Robert, 96 ans, qui vivait dans une jolie et grande maison proche de la Défense. Et j’ai foncé ! Pour 300e par mois, j’avais une qualité de vie dingue, dans une grande maison avec jardin, au calme et jamais je n’aurais pu trouver mieux !

Comment ça se passe ?

Et bien, tout naturellement ! Je vivais avec Robert et une autre demoiselle. A chacun son espace, on partageait simplement la cuisine ainsi que la salle de bain. Tout était fait pour que l’on se sente chez nous.

Je sais que vivre avec une personne (si) âgée peut faire peur, mais c’est vraiment une expérience intéressante ! Robert avait une forme olympique pour son âge et n’avait pas vraiment de problèmes de santé. Il était totalement autonome et n’avait pas besoin de nous. Evidemment, on l’aidait régulièrement à faire ses courses, porter des choses lourdes, etc, mais rien de plus. Tout était naturel, relevait du bon sens et de quelques règles de politesse. On l’aidait s’il en avait besoin mais nous n’avions aucune obligation sur les épaules.

Robert parlait beaucoup et aimait être entouré, c’est pour cela qu’il a voulu se lancer dans l’aventure. Parce que la solitude tue à petit feu. Il nous imaginait comme des petites abeilles virevoltant et ça lui faisait du bien. En rentrant du travail, on lui racontait notre journée, nos expériences et nos sorties et lui souvent nous parlait du siècle qu’il avait traversé quasiment de part en part. C’était toujours touchant.

Et la liberté ?

On était libre de faire ce que l’on voulait ! Evidemment, par respect, on évitait la musique à fond et de recevoir beaucoup de monde, mais ce mode de vie de m’a pas entravé dans ma vie parisienne. Je sortais quand je le voulais, je pouvais rentrer tard ou découcher (je le prévenais pour ne pas qu’il s’inquiète, il était très protecteur), je batifolais dans le jardin si je le voulais ou pouvais m’enfermer dans ma chambre pendant 3 jours sans que ça ne pose de problèmes.

Je dois avouer qu’au début, j’ai eu peur de me retrouver confrontée à la dépendance, d’avoir à le gérer et de ne pas savoir comment m’y prendre. Robert avait une auxilière qui venait tous les jours et s’occupait de tout, c’était super pour lui. J’ai eu aussi peur de la maladie (ou bien pire, avouons-le), mais il était très robuste et en cas de gros problème, l’association se serait occupée de nous reloger. C’était rassurant de se savoir entourée.

Ce que ça m’a apporté

Etre parachutée seule à Paris, sans trop de vie sociale, c’était pas forcément évident. Même si je suis de nature solitaire et casanière, j’appréciais de pouvoir rentrer dans une maison accueillante où je n’étais pas seule.

J’avais déjà vécu en colocation de plusieurs fois, et je finalement ce modèle un peu atypique me convenait mieux. Ici, pas de soucis de « t’as pas fait les courses », « tu laisses trainer tes chaussettes sur le canap' » ou « c’est ton tour de faire la vaisselle et passer l’aspi ». C’était aussi plus sain : pas de squat dans ma chambre quand j’étais pas là, du calme, pas d’intrusion ou de potins, pas de gamineries… Bon, j’ai eu des colocs plutôt particuliers et des expériences désastreuses (cleptomanie, mythomanie sévère, si vous saviez ce que j’ai vu…). Tout se gérait simplement, chacun rangeait ses choses et s’occupait de ses affaires. Aucun conflit, aucune tension par rapport à l’organisation. Notre relation se basait sur le respect et la confiance.

Tout ça m’a apporté un regard plus doux et bienveillant sur les personnes âgées et j’ai appris à tordre le coup à certains clichés sur la vieillesse. J’étais plus disponible, plus bavarde, peut être un peu plus douce, parfois plus patiente et diplomate. J’ai aimé écouter ce vieux monsieur me raconter sa vie de pompier à Paris, les changements du siècle,  ses expériences. C’était hyper enrichissant mais ça m’a aussi énormément culpabilisé : j’en ai appris plus sur Robert en 6 mois que sur mes grands-parents. Ca m’a d’ailleurs permis de me rapprocher d’eux et d’être encore plus curieuse à leur égard.

Et si c’était à refaire ?

Je re-signe sans aucune hésitation. C’était une jolie expérience, j’ai énormément appris sur moi-même et j’en garde un souvenir ému. Je conçois tout à fait qu’une colocation avec une personne âgée ne puisse pas paraitre hyyyper excitant comme aventure, et que ça puisse même parfois faire peur, mais lancez vous ! Vous mettrez de côté la solitude et la monotonie dans la vie d’une personne âgée et apprendrez beaucoup sur vous et sur la vie !

Si le sujet vous intéresse et que vous avez des questions, n’hésitez surtout pas, je me ferais un plaisir de vous répondre. Et si vous le souhaitez, vous pouvez retrouver mon interview sur lePlus ici  : Discussion, partage, confiance : le meilleur coloc que j’ai eu, c’est Robert, 96 ans.

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#KnitTag : le tricot et moi !

Posté dans Capharnaüm, Fais-le toi-même
le 6 mars 2015

Aujour’hui on se retrouve pour un nouveau tag spécial tricot, créé par « à l’Estudiantine ». Lucette et Suzette m’ont taguée, alors je me prête au jeu avec plaisir, d’autant que j’aime beaucoup lire ces articles qui me donnent de nombreuses nouvelles idées et pistes à explorer.knit-tag

1. Combien de temps passes-tu à tricoter tous les jours ? 
En fait, je tricote plutôt par périodes ! Cela dit, c’est principalement le soir, devant un film ou une série. Je dirais une petite heure pour la plupart du temps, mais ça m’arrive de faire des week-ends tricots où je ne lâche pas mes aiguilles. Difficile de répondre, donc !

2. Quelle est ta laine préférée ? Pourquoi ? 
J’aime beaucoup les laines alpaga et mérinos, que je trouve particulièrement douces, chaudes, moelleuses et agréables à tricoter. Avant je tricotais énormément de laine 100% mais je la trouve moins agréable à porter tous les jours.

3. Avec quelles aiguilles tricotes-tu le plus souvent ? 
Des aiguilles droites en bambou. J’adore tricoter avec des circulaires, mais je dois bien avouer que mon kit n’est pas de très bonne qualité (acheté sur ebay juste pour tester), du coup, je les abandonne un peu.

4. Actuellement, combien de pelotes compte ton stock de pelotes ? 
Je vais faire comme tout le monde et faire appel à mon premier joker !
Si mon stock à considérablement diminué depuis mon déménagement, j’ai 3 box plein. Et évidemment, je trouve toujours le moyen de dire que je n’ai pas ce que je veux pour tricoter ^^ A ma décharge, j’ai énormément de restes de pelotes de laine que j’utilise principalement pour crocheter de petits objets ou des amigurumis.

5. Quelle(s) est (sont) ta (tes) marque(s) de laine préférée(s) ? Et pourquoi ? 
Je voue un culte inconditionnel aux laines Drops. J’en ai testé plusieurs et je n’ai jamais été déçue. C’est une très bonne qualité pour des prix vraiment raisonnables (beaucoup moins cher que Phildar, par exemple, pour une qualité bien meilleure). Je me ravitaille chez A Very Bad Sheep pour les grosses commandes, et en cas d’urgence je passe à l’Atelier de la création qui est près de chez moi.

6. Plutôt aiguilles circulaires ou quatre aiguilles ? 
Circulaire, toujours ! Je n’ai jamais essayé 4 aiguilles mais ça me semble bien trop complexe.

7. As-tu déjà créé tes propres patrons, si oui lesquels ? 
J’improvise souvent, mais de là à dire que je crée des patrons, ce serait bien exagéré :)

8. Quelle méthode liée aux arts de la laine aimerais-tu apprendre ? (crochet, filage, tissage…?) 
Sûrement le tissage, que je trouve magnifique et très inspirant. Mais je me dis qu’après avoir fait 2 ou 3 toiles, je ne saurais pas quoi en faire d’autre…  Sinon la laine cardée m’attire beaucoup aussi !

9. Quel est le pire selon toi : un fil qui se dédouble ou se rendre compte que tu as fait une erreur dans ton tricot 20 rangs plus bas ? 
Ma hantise, c’est l’erreur. Mais je corrige rarement, pour moi c’est aussi ce qui fait le charme du fait main. Et je dois bien avouer que les fils qui se dédoublent me rendent hystérique. J’ai même abandonné un projet à cause de ça !

10. Avec quel(s) fil(s) tricotes-tu en ce moment ? 
Et là, c’est le drame… Je n’ai rien sur mes aiguilles actuellement parce que je crochète une immense écharpe, avec de la Drops 4 you… Mais je viens de terminer une écharpe pour mon amoureux avec la laine Eskimo, toujours de chez Drops. (Addict, moi ? Oui !)

11. Quelle marque de laine aimerais-tu tester ? 
Les laines Fonty ! J’en entends tellement parler qu’un jour, elles finiront bien par atterrir sur mes aiguilles, non ?

12. Que penses-tu du tricot ? 
J’aime créer des choses moi-même, les porter ou les offrir : qu’elles soient faites mains les rendent encore plus douillettes et réconfortantes à mes yeux.
En plus de ça, tricoter me détend terriblement, me calme et me permet de m’évader un peu en « déconnectant » mon cerveau. Rien que du positif, donc ! On ne parle pas de tricothérapie pour rien ;)

A mon tour de taguer les copines…

Et toutes celles qui voudront participer :)

Et vous, quelles sont vos habitudes tricot ? Comment avez-vous commencé ? Quelles laines vous aimez ? Racontez-moi :)

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Une nuit à l’Hôtel Placide : s’évader de son quotidien

Posté dans Capharnaüm, Culture, Arts & Voyages, Paris
le 4 mars 2015

Qui n’a jamais eu envie de s’évader et de jouer les touristes dans sa propre ville ? Si on en rêve souvent, peu d’entre nous prennent réellement le temps de le faire. A cause du train-train quotidien, de la vie qui va vite, du manque de temps et souvent aussi à cause du budget, on se contente de rêvasser de temps en temps, accoudés sur une petite table en terrasse au soleil ou en voyant la ville défiler la nuit quand on rentre du travail.
hotel placide - accueil
hotel placide - salons
Ca faisait longtemps que j’avais envie de m’évader de ma routine quotidienne et de nous offrir une parenthèse de liberté, une petite bulle d’oxygène frais, et rejoindre le programme #AmbassadeurHH d’Hotelhotel.com m’a permis de me lancer. Pour nous évader et prendre le temps de nous retrouver, nous avons passé, mon amoureux et moi, une nuit dans le magnifique Hôtel Placide **** à Saint Germain des Près.

L’hôtel Placide : un cocon 4 étoiles

J’ai jeté mon dévolu sur l’Hôtel Placide pour sa situation idéale et pour sa décoration moderne et lumineuse.
Arrivée à la réception, on est de suite à l’aise dans ce bel hôtel 4 étoiles grâce à l’accueil simple et pourtant si agréable. Ici, pas de prout prout et de m’as-tu-vu, juste un grand professionnalisme. Après un rapide petit tour dans le salon où l’on prend de quoi se rafraîchir ou le petit déjeuner, j’ai vite filé dans ma chambre pour découvrir mon cocon pour la nuit, niché au 4ème étage, idéal pour profiter de la vue sur le Bon Marché et la Grande Epicerie…
hotel placide - suite junior hotel placide - suite hotel placide - lit
Première surprise, on nous avait réservé une suite junior ! Classe, non ? Quand il a fallu monter, j’ai un tout petit peu déchanté en voyant la taille du minuscule ascenseur (coucou la claustrophobie) mais j’ai été rassurée en constatant qu’il était quand même fait pour 3 (moi ? exagérer ? oui… parfois !). On arrive sur un petit palier et devant une jolie porte verte pleine de peps… Et là, les amis, mon petit coeur a fait BOOM !
La chambre est cosy, douillette à souhait, lumineuse, calme, spacieuse et j’ai énormément aimé la décoration.
Arrivée dans l’après-midi, j’ai voulu profiter un maximum de cette chambre chic mais sans bling-bling. Je suis littéralement tombée amoureuse de ce lit si confortable et de cette mer de coussin tous aussi moelleux les uns que les autres. J’ai évidemment voulu profiter de la baignoire, beaucoup plus grande que la notre, pour me délasser dans un bain plein de mousse en attendant que mon mec me rejoigne et découvre sa jolie surprise (je ne lui avais rien dit du tout). Vraiment, ce qui m’a le plus plu, c’est cette lumière et le confort total de cette suite.
hotel placide - bainshotel placide - bain
hotel placide - baignoireAprès une soirée en amoureux qui nous a permis de nous retrouver, une sortie resto (immonde, mais c’est une autre histoire) et une petite balade de nuit, on a passé une nuit formidable et ultra réparatrice (une nuit sans chats, quoi).
Le lendemain matin, hop, petit déjeuner en tête à tête dans le petit salon près de la réception. Celui proposé est très complet et très bon : viennoiseries, céréales, fruits frais, yaourts, charcuteries, fromages… il a de tout, pour tous les goûts et surtout, les produits sont de grande qualité. On a apprécié de déjeuner ensemble et de profiter une dernière fois de cette petite parenthèse enchantée avant de retrouver notre petite vie à nous.
hotel placide - salon hôtel placide - petit dejeuner hotel placide - déjeuner
Un grand merci à Hotelhotel de m’avoir intégrée dans son programme d’ambassadeurs ! Si vous ne le saviez pas, une version « spéciale Paris »,Hôtel à Paris, est aussi dispo pour trouver de chouettes hôtels parisiens selon tout un tas de critère et à des prix raisonnables.

Et vous, vous avez déjà pris de temps de jouer les touristes dans votre ville et vous offrir une petite parenthèse pour sortir du quotidien ? Dites-moi tout !

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