Aujourd’hui on accueille Mr Chiffon, Artisan du bonheur, qui viendra de temps en temps nous parler de méditation, de pleine conscience, de développement personnel et nous guidera plus globalement sur le chemin du bonheur. Je suis heureuse de publier ces articles qui sont totalement en harmonie avec notre état d’esprit et j’espère que vous accueillerez avec plaisir cette nouvelle catégorie » En route pour le bonheur ». Bonne lecture !
Lorsque Célina m’a proposé d’écrire pour #RoseChiffon, il m’a paru pertinent de partager avec vous mon intérêt pour tout ce qui a trait au bonheur et notamment mon expérience de la méditation de pleine conscience. La pleine conscience ou méditation de pleine conscience est une technique de méditation visant à améliorer sa capacité d’attention à soi-même et son environnement.
Headspace, l’appli pour bien commencer
Pour commencer la méditation, je me suis renseigné sur les applications qui fournissent une méthode et une approche de la méditation guidée. Mon choix s’est porté sur l’application « Headspace » (en anglais) car elle me paraissait répondre à trois critères de choix fondamentaux : la facilité de prise en main, la souplesse d’utilisation et la profondeur et la diversité des sujets traités. En effet, Headspace propose dans sa version payante des packs permettant d’appliquer la méditation à de nombreux objectifs différents, il est assez facile d’en repérer quelques uns sur lesquels on souhaite progresser.
Lorsque j’ai commencé, les objectifs étaient simples : une séance de méditation quotidienne guidée par l’application (gratuite les dix premières séances) de 10 minutes. La démarche est simple. On se pose dans un endroit plutôt calme, on s’installe confortablement en position assise et on se laisse guider. Pas besoin d’adopter des positions tortueuses comme la position du lotus, mais j’avoue bien apprécier d’être assis en tailleur pour faire ces exercices, c’est aussi une position qui m’est familière et dans laquelle je me sens à l’aise.
Méditation sur le bord de la route
La première fois que j’ai médité, j’ai pris plusieurs inspirations profondes, fermé les yeux et j’étais prêt à expérimenter un grand espace intérieur dégagé. Et ça ne s’est pas passé exactement comme cela. Au lieu d’un grand espace vide, je me suis retrouvé face à une multitude de pensées et d’impressions qui se succédaient sans cesse au premier plan pour s’accaparer mon attention.
C’était une vraie autoroute qui se trouvait devant moi, avec un traffic de pensées dense, rapide et ininterrompu. Au milieu de ce tumulte, nous avons tendance à laisser notre esprit être attiré par une de ces pensées, nous laisser embarquer et perdre de vue l’objectif que nous nous étions fixé et c’est ce que j’ai fait. Il m’a fallu plusieurs séances avant de pouvoir prendre conscience facilement que je me laissais emporter par ces pensées et me permettre de les laisser enfin filer.
D’autres fois, j’ai essayé d’éliminer ces pensées parasites en les bloquant, pour les voir ressurgir avec plus de force un peu plus tard. Si l’on revient à l’analogie d’une route encombrée de véhicules, on comprend tout de suite à quel point ce comportement est absurde, voire dangereux.
Notre esprit est comme une autoroute sur laquelle circulent les voitures qui constituent nos pensées, nos émotions et nos sensations. Nous passons une partie importante de notre temps à courir après ces voitures pour ne pas les perdre de vue, jusqu’à ce que notre attention soit attirée par une autre de ces voitures et que nous commencions à courir dans l’autre sens. Lorsque nous essayons de nous mettre en travers de la route pour bloquer la circulation, le flot de voitures se fait plus pressant encore. Si vous avez déjà eu du mal à vous endormir le soir, même en étant épuisé, vous connaissez cette sensation.
La méditation nous engage à accepter de laisser filer les voitures, nous les voyons passer mais nous restons immobile, sur le bord de la route, pour profiter du spectacle que celles ci nous offrent. Nous voyons tous les moments que nous avons vécu qui nous reviennent, les gouts, odeurs et sons qui se présentent à nous, nous les reconnaissons et les laissons continuer leur route.
Méditer pour se sentir présent
Une des particularités de la méditation de pleine conscience est d’utiliser comme sujet de méditation, non pas des idées ou concepts philosophiques plus ou moins abstraits, un sujet qui est immédiatement disponible pour chacun d’entre nous : notre propre corps.
Lors d’une séance, l’attention est attirée sur différents phénomènes qui se produisent naturellement dans notre corps et dont nous avons déjà conscience. La différence c’est que cette fois, nous considérons ces phénomènes avec toute notre attention, pendant tout le processus. Combien de fois respirez vous en une minute ? Votre inspiration est-elle profonde ou légère ? Et votre expiration ? Quelles sont les parties du corps qui bougent lorsque vous respirez ? Compter le nombre d’inspirations et d’expirations jusqu’à dix et recommencer est un exercice courant en méditation de pleine conscience. Il nous entraine à prendre pleinement conscience de la façon dont nous respirons.
Manger en pleine conscience est une expérience tout à fait différente. Combien de repas avez vous déjà fait sans savoir vraiment quel goût avaient les aliments que vous avez consommé ? Combien de bouchées ont permis de terminer votre petit déjeuner ce matin ? Vous souvenez de la première bouchée ? De la dernière ? Et de chacune des bouchées entre les deux ? Souvent, on ne se souvient que de la première et de la dernière, celle où on découvre le goût de l’aliment et celle où on se rend compte qu’on n’en aura plus. Mais entre les deux, nous ne sommes déjà plus attentifs et à moins de savourer vraiment chaque bouchée, ce sont autant d’instants de bonheur potentiel qui nous échappent.
En étant pleinement présent dans l’instant et en étant attentif à tout ce qui s’y passe vraiment, nous pouvons améliorer considérablement toute expérience que nous vivons et notre rapport à notre environnement et aux autres. Savoir être pleinement présent pour les personnes qui comptent pour nous est le meilleur moyen d’entretenir des relations harmonieuses.
Pleine conscience de la proximité du bonheur
Il est tellement facile de se laisser submerger par la masse de sollicitations et de désirs fabriqués qui nous entourent via les médias ou notre quotidien, qu’on en oublie souvent ce dont nous disposons et profitons pour ce que nous n’avons pas et dont nous pensons manquer, souvent à tort. La pleine conscience est un moyen de faire la part des choses entre les envies que nous ressentons et la façon dont nous pouvons jouir de ce que nous avons. Nous réalisons alors que le bonheur n’est pas si éloigné de nous que cela et que nous pouvons en trouver la trace dans toutes les petites choses qui nous entourent.
Mais au fond, le bonheur ne serait-il pas cet état de calme et de tranquillité qui apparait en chacun de nous lorsque nous réussissons à libérer notre esprit de tout ce qui l’entrave pour arriver à se sentir enfin présents et pleinement conscients d’être là ?
Le ciel est toujours bleu
Pour ne pas vous laisser seulement avec une image d’autoroute, je vais partager avec vous une autre analogie. La substance de l’esprit est comme le ciel bleu. Même si nous ne le voyons pas toujours à cause des nuages plus ou moins gris et épais qui peuvent le masquer, il n’en demeure pas moins parfaitement bleu et dégagé. Si vous avez déjà pris l’avion par temps de nuage, vous avez déjà du être frappé comme je l’ai été quand l’avion a traversé la couche épaisse de nuages pour déboucher dans un espace infiniment dégagé et bleu.
Illustration par Ecribouille.net
Aujourd’hui, je médite quotidiennement depuis 30 jours et la durée de mes séances est à présent de 20 minutes. Je m’engage dans une nouvelle série de 30 jours pour développer ma capacité d’attention et d’écoute pour être plus pleinement présent pour mon entourage professionnel et personnel et m’aider dans ma démarche pour devenir coach professionnel. Et de jour en jour, la méditation me fait découvrir de nouvelles choses et me permet de mieux profiter de la vie.
Et vous qu’attendez-vous de la pratique de la méditation ?

