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Grenoble

Au revoir Grenoble !

Posté dans Culture, Arts & Voyages, Grenoble
le 18 mai 2014

Je me souviens du jour où tout a commencé. Un coup de fil de France alors que j’étais en Espagne. « Tu es acceptée à Grenoble«  et mes larmes de joie de jeune fille : j’allais enfin changer de vie et quitter Montpellier. Je me souviens de cette première fois, en voiture, avec ma maman et la route qui défile. Le ciel bleu, l’angoisse et l’arrivée en retard. L’attente de longues heures pour enfin avoir cette petite clé, celle de ma première chambre d’étudiante dans une cité universitaire pas franchement propre ni jolie, mais synonyme de liberté, liberté chérie.

Je me souviens de ce premier jour de rentrée à l’IUT, sous la pluie. Le grand amphi, ces dizaines de visages inconnus, ma boule au ventre et mon envie de sauter dans le premier train pour Montpellier. Les premières rencontres, les premiers sourires, les premières soirées et toutes celles qui ont suivi. Les copines, les copains si proches, mes colocataires qui se suivaient sans se ressembler. Mes appartements différents, ma petite maison du bonheur. Mes années d’étudiante fauchée, souvent mal dans sa peau et un poil paumée. Mes leçons de vie, mes claques dans la gueule et le bonheur d’être aussi entourée. Par ces inconnus qui sont devenus des amis, des proches, des plus proches que certaines personnes de ma famille.GrenobleJe me souviens de cette première vie à deux et de notre petit appartement, où on était les rois du monde. De notre appartement « de papa », plus grand, quelques mois après. Le bonheur de cette vie là, routinière et tellement rassurante. La lumière qui filtrait à travers les fenêtres le matin et qui inondait tout. La vue sur les montagnes et les couchers de soleil. Et puis il y a eu cet appartement, seule, Crumble et moi, et ces murs beaucoup trop blancs. La première vie d’adulte seule et terrifiante. Ces soirées sur mon canapé à me demander ce que j’allais devenir. A laisser les fenêtres ouvertes pour écouter le bruit de la ville, les sirènes au milieu de la nuit ou au petit matin, les éclats de voix des passants pour ne pas être tout à fait seule. Ce nouveau chez-moi que j’ai apprivoisé et appris à faire vivre. Puis il y a eu ces rires, ces visites, et ces week-ends grenoblois en amoureux qui me réchauffaient le cœur. Cet appartement que j’ai aimé, si fort ! Et que je regrette presque déjà.

01Je me souviens de mes premiers jours au travail, les rencontres avec ces gens qui ont fait mon quotidien pendant plus de 3 ans. Leur bienveillance et leur soutien. Leurs sourires et leur aide, parfois à demi-mots. Les éclats de rire et les coups de gueule, l’équipe soudée qu’on était. La difficulté de refermer cette porte de bureau pour la dernière fois et de dire au revoir à mon bureau tant aimé.

Je me souviens de ces dizaines d’allers-retours entre Paris et Grenoble, les séparations sur les quais de gare, la gorge serrée et les comptes à rebours, toutes les semaines pour savoir quand… Quand on recommencera, mais surtout quand on arrêtera pour de bon.

02Il y a quelques jours, dans mon train qui me conduisait de Paris à Grenoble, définitivement, je me suis souvenue de tout ça. Mon arrivée d’étudiante, mes amitiés folles, mon premier amour stable, mon premier boulot, la complexité des relations à distance. De tous ces détails qui ont fait le quotidien de ces 8 ans dans cette ville. J’ai eu la gorge serrée de refermer cette page de mon histoire, de ma vie de jeune adulte qui a dû apprendre à se construire, lentement mais sûrement. Des détails heureux, d’autres moins, des détails qui bouffent mon cœur de nostalgie.
Je suis partie vers de nouvelles aventures, vers d’autres bras, dans une autre vie et je meurs d’impatience de vivre ce qui m’attendra. Parce que je sais que j’ai grandi et que je continuerai à grandir. J’ai pas bien réussi à retenir mes larmes quand le train a démarré mais je vous assure que quand j’ai posé les pieds à Paris ainsi que ma montagne de valise, je souriais plus que jamais. A moi la nouvelle vie ! En attendant, je garde en mémoire tout ce qui a fait que j’ai aimé celle ville, et que je l’ai appelé « Home » un jour.

03L’IUT et ses salles maudites du 4ème étage / Les bars que l’on écumait / Les soirées dans nos appartements / Les rires / Ces années d’études et tout ce qui allait avec / Mes appartements de colocation et ces personnes si différentes avec qui j’ai vécu / Ces stages étonnants / Ces rencontres impromptues / La peau de quelques amants / Les sourires des amies / Ces virées improvisées à la campagne ou à la montagne / Aller travailler en bulles à la Bastille / Le gâteau au chocolat de ma boulangerie préférée / Mes itinéraires, toujours les mêmes / Mon salon de thé préféré où j’ai dû boire 1001 thés / La lumière rosée sur les montagnes au coucher du soleil / Ces balades en moto / Le vent dans mes cheveux et la liberté folle / Le marché de l’Estacade le dimanche et les bons petits plats en rentrant / La vue sur les montagnes, toujours / Les premiers flocons de neige de l’hiver et la joie folle / La foire et les peluches / Les brocantes et les descentes chez Emmaüs / Les bruits de la ville, les sirènes des pompiers et les ambulances la nuit / Les sourires, les sourires, les sourires ! / Ma première ville à moi, que j’ai dû apprivoiser et apprendre à aimer.

Et maintenant ? A nous deux Paris ! Et je vous le dis, rien qu’à y penser, j’ai des papillons dans le ventre !

(Pardon pour cet article un peu plus personnel que les autres, mais…)

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Une journée à la Foire

Posté dans Culture, Arts & Voyages, Grenoble
le 1 mai 2014

Pour finir en beauté mes derniers jours grenoblois avant de rejoindre Paris, je devais bien passer un peu de temps à la foire des Rameaux. Voilà 8 ans que je suis à Grenoble et chaque année, je ne résiste pas à la tentation d’y promener pour faire quelques photos et manger une bonne pomme d’amour.
berlingotsmanège vintagegrand huit
J’aime cette foire pas trop grande mais assez dense pour que tout le monde y trouve son bonheur. Certaines attractions à sensations font frémir les passants (moi la première) et d’autres ont un côté terriblement vintage. Ca me rappelle les manèges de mon enfance, dans le sud, à la foire au bord de la mer.
train fantome pommes d'amour peche aux canards
Certains dirons que les attractions sont vieilles, mais elles me font sourire.  Mon petit plaisir ? Ecouter les cris de joie des enfants, regarder les parents au tir à la carabine, baver à cause de l’odeur si particulière de la fête foraine (un savant mélange de barbapapa, confiseries et churros) et regarder les yeux rieurs des gens sur les manèges. Je piaffe parce que je moi aussi je veux gagner des peluches aux machines à pinces, je rêve devant une grosse peluche licorne rose et je me rabats sur une grosse pomme d’amour que je boulote sur le chemin du retour.
manege peluche licorne fête foraine vintage churros coeur
Si vous êtes à Grenoble ou si vous passez dans la région, je ne peux que vous conseiller d’y faire un tour. Profitez-en, cette année, la foire se termine le 4 mai. Ca approche, il ne faudrait pas hésiter trop longtemps !
Et pour plus d’infos, ça se passe par là www.foiredesrameaux.com.

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Trouvailles de vide-greniers #1

Posté dans Capharnaüm, Déco & Co, Grenoble
le 8 juillet 2013

Qu’y-a-t-il de plus cool, un dimanche matin, que se faire réveiller par les rayons de soleil qui viennent te chatouiller les pieds ? Levée tôt, j’ai eu une subite envie de croissant. La tête dans le pâté, je me suis motivée à sortir et en filant à la boulangerie, je suis tombée nez à nez avec une brocante.
Faim VS curiosité, j’ai décidé d’y faire un tour. Genre, juste pour voir. « De toute façon, j’ai besoin de rien ! » Tu parles !
En fouinant de stand en stand, j’ai trouvé des petites merveilles. Un magnifique coffre en bois ouvragé (malheureusement beaucoup trop lourd et imposant), une table esprit scandinave que j’aurais volontiers embarquée (si le mec ne s’était pas touché sur le prix), plein de vieux appareils photos et leurs étuis en cuir (mais j’ai été raisonnable, je ne les ai pas pris). J’avais aussi trouvé un énorme bol « moustache » que je voulais, mais le monsieur voulait vendre tout le service (à un prix donné, mais je l’aurais jamais utilisé) et n’a pas voulu me vendre juste ce que je voulais pour ne pas « casser le lot ». Tristesse !

J’ai quand même un peu craqué. Raisonnablement, pas vrai ?
trouvailles-de-vide-grenierEn fouinant dans une pile de sacs à main (bah, on se refait pas…) j’ai trouvé cette jolie petite nappe en crochet. Blanche et bleue pastel, je la trouve vraiment jolie et elle habillera ma table en verre. La dame qui me l’a vendu l’avait fait elle-même. J’ai trouvé ça touchant :)nappe-crochet-pastelnappe crochet diyJ’ai repéré de loin une vieille boite d’appareil photo polaroid. En regardant de plus près, j’y ai trouvé un appareil tout neuf. J’ai hésité à le prendre, vu que j’en ai déjà un (un jour, je vous parlerai de tous mes appareils photos…) mais comme il s’agissait d’un modèle différent et qu’il me reste des filtres, je l’ai vite mis dans mon sac.
J’en profite pour ouvrir une parenthèse. Ouvrez les yeux en brocante ! On en trouve toujours ! Inutile d’acheter ça en ligne une quarantaine d’euros, vous les trouverez forcément moins cher dans les vide greniers. J’ai payé le mien 3 euros, par exemple.polaroidpolaroid-supercolor-670-afC’est en gambadant, affamée, vers la boulangerie, que j’ai trouvé cette magnifique petite boite à thé japonaise, en papier washi. En l’ouvrant, j’y ai découvert la notice en japonais. J’ai craqué, et je l’ai prise elle aussi. J’ai résisté au service à thé à côté, très joli mais vraiment encombrant.boite-à-thé-japonaiseboite-washiEncore de belles trouvailles, vous en conviendrez ! Et le tout pour 6 euros, y’a de quoi être ravie, non ?
Je prends toujours autant de plaisir à chiner, et je trouve que les brocantes grenobloises sont vraiment sympas. C’est finalement en ne cherchant rien de précis que l’on trouve les plus jolies choses. C’est d’ailleurs comme ça que j’avais mis la main, un peu par hasard, ma vieille yaourtière vintage Seb.
On ne trouve pas que des vieilles rougnes et des fringues mitées en vide-grenier, loin de là, même ! Si ce genre d’article vous plait, il risque d’y en avoir d’autres…

Et vous alors, vous êtes adepte des vides greniers & co ?

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