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Coup de gueule

Top 8 des raisons d’éviter la piscine municipale

Posté dans Capharnaüm, Coup de gueule
le 15 août 2016

Aujourd’hui, sur un élan de folie, j’ai dit à mon mec avec le plus grand sérieux et la tête dans le pâté « Viens, cet aprem, on va à la piscine ! C’est une bonne idée, non ? Ca nous fera du bien ! ». Sur le coup, j’y croyais pour de vrai, l’idée me semblait extracool, il fait chaud à Paris et ça faisait des semaines que j’avais pas fait trempette…
A midi déjà, l’optique de passer la journée affalée dans mon canap’ à mater les premiers épisodes de Pokemon me semblait bien plus folichonne que d’enfiler mon maillot de bain qui me rentre dans le cul une fois sur deux. Maaaais, pétrie de bonnes intentions, j’ai enfilé ce 2 pièces de malheur, mis mes plus belles tongs et en avant pour l’aventure !
Ce soir, en rentrant, après 5h à la piscine municipale, j’ai une terrible envie de vous donner les 8 bonnes raisons d’éviter cet enfer sur terre.

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« Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule » #HarcelementDeRue

Posté dans Capharnaüm, Coup de gueule, Shopping
le 9 juin 2014

Il y a quelques jours, j’ai été baptisée. Baptisée du métro. Vous savez, #harcelementderue & co. C’est pas la première fois que ce genre de choses m’arrive. Je dirais même que j’y suis tristement habituée. Ça fait des années que ça dure et j’ai peu d’espoir que ça se calme un jour. Rapport à la connerie humaine et au manque d’éducation. Mais là, c’était la fois de trop. Celle où on le vit encore plus mal que les 100 autres fois précédentes. Et il fallait que j’en parle. C’est peut être anodin pour la plupart d’entre vous. Je vais encore entendre un « Bienvenue dans le métro parisien meuf ! » (et ça me fait gerber, sachez-le, parce que ça arrive de partout !) mais tant pis. Parce que mon petit témoignage de rien du tout touchera peut être certains d’entre vous, et comprendront que non, toucher un cul dans le métro, ça ne se fait pas, et que ce n’est pas « rien ».

Ma mésaventure ? Je vais copier ce que j’ai twitté quelques heures après. Parce que j’ai pas le courage de réécrire tout ça et que le temps est passé dessus… C’est parti !

Le baptême

« 12h20, ligne 9 bondée. Jusque là, tout va bien. Obligée de me caler dans l’allée entre les sièges. Jusque là, tout va bien aussi. Je respire doucement pour pas laisser l’angoisse monter. Je suis hyper claustrophobe et être entourée de tant de monde me rend parfois malade. Genre, crises d’angoisse. Mais là, ça va.

Avec le cahot du wagon, je sens des petits coups sur ma hanche, je ne fais pas attention. Puis, une contact plus franc de quelques secondes. Quelques secondes, je fais pas attention non plus. Puis je sens finalement quelque chose appuyer sur mes fesses. Lourdement. Je jette un œil et je vois un mec, 60 ans, « assoupi » sur mon cul. Je me décale en donnant un coup de hanche. Il fait mine de sursauter. Il s’excuse platement. « Vraiment, pardon, je dormais ». Rebelote 3 minutes après. Là, je donne un grand coup et je me décale. Son regard. Son regard de vieux dégueu’ satisfait d’avoir tâte un cul avec sa joue. Il a réussi son coup et est visiblement content. Il s’en cache plus.

Une place se libère un peu plus loin et je décide de m’asseoir en pendant que comme ça, mon cul serait protégé. Pas con comme démarche non ? Ben non… Il y a toujours autant de monde dans le wagon. Des gens dans l’allée des sièges, là où j’étais. Un homme se place debout près de moi. Tout va bien. Je me détends tant bien que mal. Propre sur lui, 40 ans, plutôt pas mal. Il me sourit, je regarde ma voisine et je repars dans mes pensées. Et puis… je sens un truc sur mon épaule. Léger. Par petits coups. La première fois m’ayant pas servi de leçon, je fais pas gaffe non plus. Ca continue. Encore, encore. On est vraiment serrés. Je lève les yeux au bout de quelques secondes, un poil excédée. Je comptais lui demander de faire attention. Jusqu’à ce que. Jusqu’à ce que je me rende compte qu’il frottait enfin son sexe sur mon épaule. Avec insistance. Ce que je pensais être sa hanche. Regard d’effroi et de haine. Réaction en 2/2, un grand coup d’épaule dans les couilles. Genre, fort. Puis je me suis levée en trombe en lui écrasant les pieds. Et je suis partie, une seconde fois.

Heureusement, je descendais ensuite. Tremblements et haine. Peur de la foule. Genre, évidemment, je descendais là où tout le monde descendait. Obligée de laisser passer les gens. Histoire de se calmer. Se détendre. Se dire que c’est rien. Mais en fait, non, c’est pas rien. C’est dégueux. Sale. Immonde. Et je me sentais mal. Moralité ? Je me demandais comment je réagirais dans ce genre de situations. Maintenant, je sais. Je pensais me terrer dans un trou, fuir et pas broncher. La peur, tu vois ? Ben en fait non. J’ai rendu « le coup ». Le pire ? Sur le moment, je me suis sentie mal. Là, maintenant, je me sens forte. Pas vraiment forte, mais un peu. »

Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule

Les jours d’après le #harcelementderue

Et 10 jours après ? Quand j’y repense, j’ai la nausée. Je comprends toujours pas comment on peut faire ça. Faire-semblant-de-s’endormir-sur-le-cul-d’une-nana-dans-le-métro. Poser-ses-couilles-sur-l’épaule-d’une-inconnue. On dirait des phrases kamoulox, non ? Et bien non, il y a bel et bien des connards qui s’autorisent ce genre de saloperies. Genre, c’est normal. « C’est rien. Après tout, y’a pas de viol, y’a pas de tripotage, c’est rien. » « Pourquoi en faire tout un flan ? Il y a pire ailleurs ma petite, passe à autre chose, t’en verras d’autres » « Oh, il avait besoin de chaleur humaine ! Hihihi » « Non mais tu devais porter une robe et un décolleté, non? ». Autant de réponses que j’ai eu après avoir raconté ça. Des gens proches, comme des inconnus. Il n’y a que moi qui trouve ça aberrant ?

Avec le recul, je me suis aussi rendu compte d’un truc fou. Personne n’a bronché dans le métro. Personne. En y repensant, la nana assise en face du premier connard m’a regardée quand je suis partie, avec un regard navré et un peu gêné, mais n’a rien fait. Quant à l’autre, celui qui doit encore avoir mal aux couilles en pensant à moi, et bien là, rien. Un homme en face a grimacé quand il a compris ce qu’il se passait, mais pour quoi ? Pour ce qu’il m’arrivait ou pour la douleur de l’autre ? Une mamie m’a houspillée parce que je l’avais un peu bousculée en me barrant, alors que je m’étais excusée platement. Mais personne n’a bronché. Quand même, ne me dites pas, un mec se frotte sur l’épaule d’une nana, ça se voit, non ? Vous fermeriez les yeux, vous ? Vraiment ? Je sais que moi, je bondirais ! Là, rien… Aucun soutien ni même un sourire compatissant. On est tous devenus aussi blasés face à ces comportements ? Face au #harcelementderue ? Parce que c’est devenu monnaie courante ? Ou parce qu’on a peur ? Je me pose 1000 questions depuis et je n’ai aucune réponse concrète qui me vient en tête.

Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule

Cherrylouise publiait la semaine dernière sur son blog un chouette article qui m’a de suite interpelé. Elle présentait l’asso « Colère : nom féminin » qui a créé un super tote bag et un débardeur « Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule », vendus entre 10€ et 12€, et dont tous les bénéfices seront reversés à une association qui lutte contre le #harcèlementderue, les violences faites aux femmes & co.

Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule

Déjà, j’étais fan de l’initiative ! Mais depuis, encore plus. Si mon petit compagnon Feflozz ne m’avait pas offert ce sac pour mon anniversaire (love sur toi et sur 12 générations de chatons), et bien les amis, je l’aurais commandé sans aucune hésitation. Parce que le graphisme déchire, que le message est super (on m’a même dit que ça aurait pu être ma créa ^^) et que surtout, on peut aider, avec nos petits moyens !

Timing parfait ou ironique ? Je ne sais pas. En tout cas, je vous encourage vivement à aller voir cette asso vraiment chouette et à faire passer le message !

Promis, on se retrouve vite pour un billet un peu plus frais et léger, promis… Je m’exprime rarement sur ces choses personnelles mais, je crois que j’avais besoin de publier tout ça. Des bisettes !

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Bonne année ? Mon cul !

Posté dans Capharnaüm, Coup de gueule
le 1 janvier 2014

« Janvier est de très loin le mois le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l’année. Les plus sous doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé. Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise…
Dieu merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de « Bonjour à tous », j’ai mis « Bonne année mon cul ». C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire. »

Pierre Desproges – Chroniques de la haine ordinaire

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